Stages de Peinture du Paysage en Plein Air

Entre héritage des maîtres anciens et inspiration du XIXᵉ siècle

Peindre en plein air est une expérience unique : c’est une rencontre directe avec la lumière, le vent, le souffle vivant de la nature. C’est se laisser traverser par le ciel changeant, par le parfum de la terre, par le rythme du soleil au fil des heures. Mes stages de peinture du paysage en extérieur sont conçus comme une immersion : un moment pour ralentir, observer, et renouer avec une pratique artistique où le regard devient méditation. Ici, le chevalet est planté sur un chemin, au bord d’une rivière ou face à une étendue de collines ; les pinceaux traduisent ce qui vibre devant nous, dans l’instant.

Mon approche marie deux héritages : la rigueur des maîtres anciens, dont les techniques sont au cœur de ma pratique, et la liberté des peintres du XIXᵉ siècle qui ont osé sortir de l’atelier pour capturer la lumière naturelle. Cette alliance donne naissance à une peinture qui porte la profondeur du temps et la spontanéité de l’instant. L’apprentissage que je transmets s’appuie sur des siècles de savoir-faire — la préparation du support, les glacis, les subtilités des mélanges, la hiérarchie des plans — mais se vit dans un cadre vivant, lumineux, où l’on peint sous le ciel, respirant la nature comme source d’inspiration première.

Stage de peinture du paysage en plein air avec Edgar Saillen, ancien copiste au Louvre, à Paris et Laval.

Un retour à la source de la peinture

Avant d’être une discipline académique, la peinture est née du dialogue entre l’homme et le monde. Les maîtres flamands et italiens observaient la lumière avec une intensité presque mystique ; au XIXᵉ siècle, des artistes comme Corot, Monet, Sisley, ou encore les peintres de l’École de Barbizon ont choisi le plein air pour peindre ce souffle de vie qui anime les paysages. Mon enseignement s’inscrit dans cette filiation, en intégrant une recherche technique précise : j’invite chaque élève à comprendre comment structurer une toile, travailler la composition, équilibrer les masses, capter les nuances du ciel et des feuillages, poser la lumière avec justesse et délicatesse.

Le plein air devient alors un véritable atelier à ciel ouvert. Les collines de Mayenne, les champs dorés, les forêts profondes et les rivières paisibles deviennent nos modèles vivants. Chaque sortie est une aventure : la lumière évolue, le vent soulève les ombres, les nuages sculptent le paysage en mouvement. Cette instabilité, loin d’être une contrainte, devient un maître : elle apprend à saisir l’essentiel, à épurer le regard, à traduire en quelques gestes ce qui fait vibrer le cœur du paysage.

Stage peinture à l’huile en extérieur, Edgar Saillen enseignant les glacis.

Une pédagogie pour tous, au rythme de chacun

Mes stages s’adressent à tous : débutants passionnés comme peintres confirmés. J’accompagne chaque élève individuellement, en tenant compte de son niveau, de son rythme et de sa sensibilité artistique. Les journées s’organisent autour de démonstrations techniques, d’exercices pratiques et de temps d’échanges collectifs où chacun peut partager son expérience. Loin d’une simple reproduction, il s’agit de révéler la personnalité de chaque artiste, de guider le regard pour qu’il devienne plus juste, plus attentif, plus poétique.

Nous travaillons avec des techniques classiques : huile sur toile, médiums traditionnels, glacis et touches empâtées, parfois mêlées d’esquisses rapides à la sanguine ou au fusain. L’objectif est de donner aux stagiaires des outils solides, inspirés des ateliers des grands maîtres, tout en encourageant une liberté de geste propre à chacun. Mon rôle est de transmettre des méthodes éprouvées, mais aussi de nourrir une flamme créative, de rappeler que peindre, c’est entrer en dialogue avec le monde.

L’art comme chemin d’émerveillement

Peindre un paysage n’est pas seulement un exercice de style ; c’est une expérience intérieure. Il y a dans chaque sortie une dimension méditative : on apprend à écouter le silence, à regarder sans hâte, à traduire ce que l’on ressent. L’acte de peindre devient contemplation ; la toile devient miroir de l’âme. C’est ce lien entre art et spiritualité qui me passionne et que je cherche à transmettre. Comme l’écrivait Corot : « Il faut peindre son émotion. » La nature n’est pas un simple décor ; elle est vivante, elle nous parle, et la peinture permet de traduire ce dialogue mystérieux.

Les paysages en plein air que nous explorons ne sont pas seulement des lieux ; ce sont des espaces d’inspiration. Qu’il s’agisse d’un sous-bois baigné de lumière, d’une rivière calme ou d’un ciel orageux, chaque scène devient une porte d’entrée vers un univers intérieur. Ces stages offrent un cadre pour nourrir sa sensibilité, développer sa technique et surtout retrouver une joie simple : celle de créer en harmonie avec les éléments.

Un héritage à partager

Ma formation en peinture classique, nourrie d’années d’étude au Musée du Louvre et auprès de maîtres contemporains, s’ancre dans une tradition ancienne. Mais cette tradition n’est pas figée : elle est vivante et actuelle, car elle nous apprend à regarder autrement. Les artistes du XIXᵉ siècle ont su sortir des ateliers pour se confronter au monde réel ; aujourd’hui, peindre en extérieur est aussi un acte de liberté, une manière de se reconnecter à l’essence de la création.

Ces stages ne sont pas seulement des cours : ce sont des rencontres. Chaque participant apporte sa vision, sa sensibilité, son histoire. Ensemble, nous formons un petit atelier nomade, où les toiles se remplissent de lumière et de souvenirs partagés. J’aime voir mes élèves repartir avec des tableaux, mais surtout avec une nouvelle confiance dans leur regard et leur capacité à traduire la beauté du monde.

Prendre le temps, vivre la peinture

Les journées de stage sont rythmées par la lumière : le matin, nous choisissons un point de vue et préparons les toiles ; l’après-midi, nous travaillons la matière et les détails, en adaptant la technique au changement des ombres et des couleurs. Parfois, nous faisons des pauses pour des esquisses rapides ou pour échanger autour d’un croquis. Le soir, les chevalets se replient et chacun repart avec le parfum de l’huile, la lumière du jour inscrite sur sa toile.

Peindre en plein air, c’est apprendre à vivre dans un autre temps : celui du regard attentif, du geste précis, du souffle créatif. C’est une expérience que je souhaite accessible, chaleureuse et enrichissante, où la rigueur de la tradition rencontre la simplicité du moment présent.

Des lieux inspirants à Paris et Laval

En Mayenne, les stages se déroulent autour du Jardin de la Perrine, du Vieux Château ou des bords de la rivière. À Montreuil, aux portes de Paris, l’atelier devient le point de départ de sorties dans les parcs et paysages urbains baignés de lumière.

Ces lieux ne sont pas de simples décors : ils deviennent des sujets vivants, qui nourrissent la sensibilité de chaque participant.

Invitation

Ces stages sont ouverts à tous ceux qui veulent vivre l’art autrement : non pas comme une discipline lointaine, mais comme une expérience intime, un dialogue direct avec la nature. Que vous soyez débutant curieux, amateur passionné ou artiste confirmé, vous trouverez dans ces journées un espace pour approfondir votre technique, explorer votre sensibilité et redécouvrir le paysage comme source inépuisable d’inspiration.

Venez peindre, observer, respirer, et repartir avec une toile qui ne sera pas seulement une image, mais la trace d’un moment vécu, intense, lumineux.